Facebook : Quand Trump réclame les données personnelles de ses opposants au réseau social
- 4 décembre 2017
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Washington réclame à Facebook les données privées des trois individus, qui, selon lui serait d’actifs
opposants à Donald Trump. L’une des demandes concerne des données d’une page nommée «DisruptJ20».
L’ACLU s’insurge et formule une requête d’annulation.
L’American Civil Liberties Union a déposé au tribunal de Washington, une requête d’annulation
de la demande du gouvernement Trump qui réclamait à Facebook des données privées de trois individus.
En effet, quelques jours après l’investiture du président Trump, Washington avait demandé au
réseau social de lui fournir des données de trois individus considérés comme de virulents
opposants au nouveau Président. Cette demande concernerait, entres autres, les données d’une page nommée «DisruptJ20»,
visitée par des milliers d’utilisateurs du réseau social. Les données que réclame
le gouvernement dateraient du 1er novembre 2016, soit une semaine avant l’élection présidentielle,
et couvriraient toute la période jusqu’au 9 février 2017.
La requête déposée par l’ACLU vise donc à annuler, ou du moins à restreindre, la demande du gouvernement.
Persuadée du caractère « excessif » de cette dernière, l’American Civil Liberties Union affirme
qu’y donner suite serait une violation du quatrième amendement de la Constitution qui interdit les perquisitions abusives.
Facebook et la protection des données à caractère personnel
Si Facebook se pliait à cette demande, le pouvoir en place aurait accès non seulement aux données liées
à ces trois individus, mais également à celles de toutes les personnes qui ont visité la page évoquée plus haut,
ainsi qu’aux messages privés et aux opinions exprimées sur des questions politiques et sociales.
Ceci, dans l’ignorance totale des personnes concernées dans la mesure où la demande était accompagnée
d’une consigne de silence. Vivement contestée par Facebook la consigne de silence a finalement été levée par le gouvernement à la mi-septembre.
Même si la requête du gouvernement semble vouée à l’échec, cette affaire relance tout de même
le débat sur la protection des données à caractère personnel en ligne. Le sujet fait en effet souvent l’objet de vifs débats.
Débats qui ont par ailleurs été exacerbés par les dernières élections présidentielles aux Etats-Unis.